Une stabilité précaire et pas destinée à durer

Qu’attendre de la situation si, ni les dirigeants allemands, ni les partis du nouveau gouvernement italien ne veulent évoluer ? Certes, aucun d’entre eux n’a l’intention de déclencher la sortie de l’euro du pays, mais c’est pourtant bien ce à quoi ils pourraient contribuer. Et plus vite qu’ils ne le pensent, ne laissant pas le temps à la nouvelle équipe italienne de préparer la mise en œuvre de son plan B, l’émission d’une monnaie parallèle en euros, qui pourrait la différer au moins un temps tout en redonnant des marges de manœuvre.

Les Allemands n’ont pas de plan B

Ces derniers temps, il est fait assaut de créativité afin de contourner le diktat des autorités allemandes et de leurs alliés, dont le modèle de croissance est mis à mal par Donald Trump. L’objectif est d’assouplir les contraintes qui pèsent sur la politique budgétaire sans violer le pacte signé avec le démon, mais tout bute sur la constatation que, plus que jamais crispées, elles n’ont pas de politique de rechange.

Italie, une fuite, une bombe…

Luigi Di Maio, le leader du Mouvement des 5 étoiles, n’a pas mâché ses mots : s’il parvenait à un accord avec Matteo Salvini de la Ligue, « ce serait une bombe ». On le conçoit aisément à lire le projet du document de 39 pages qui lundi dernier encore résumait leur accord. Un magistral scoop du Huffington Post Italia, qui  remet les choses à leur place. L’accent était mis sur le M5S mettant de l’eau dans son vin pour accéder à tout prix au pouvoir, comme si il allait durablement rentrer dans le rang.